lundi 29 mars 2010

Bilan des élections étudiantes
















Le SLB Skol-Veur s'est présenté pour la première fois aux élections étudiantes des conseils centraux de l'université de Bretagne occidentale (UBO). Nous disposons désormais d'un siège au conseil des études et de la vie universitaire (CEVU) dans le domaine art, littérature, sciences sociales et humaines.

Les chiffres du dépouillement auquel nous avons assisté nous laissent cependant perplexes sur le mode de fonctionnement de cette université, et nous nous questionnons sur la légitimité des représentant-e-s étudiant-e-s au sein des conseils centraux. Seulement 13,81 pourcents des étudiant-e-s de l'UBO se sont mobilisé-e-s pour ce scrutin, soit 2 points de moins qu'il y a 2 ans.

L'université a tenu à donner une image démocratique de ces élections, une campagne d'affichage a eu lieu, les professions de foi ont été envoyées par mail aux étudiants et du matèriel a été distribué équitablement à chaque liste candidate : 200 affiches, 400 tracts imprimés sur un recto et une trentaine d'affiches de l'UBO appelant les étudiant-e-s à aller voter. Nous avons de notre côté imprimé 3400 tracts de plus pour satisfaire notre campagne, nous sommes loin des 400 exemplaires gracieusement imprimés par les soins de notre université. Comment une organisation naissante comme la nôtre peut-elle s'organiser ? Nous avons mené campagne grâce à nos cotisations, nous ne diposions pas de local ni d'une ligne téléphonique au sein de l'UBO.

Mais après les élections, que se passe-t-il ?

Nous avons cherché en vain un communiqué de la présidence communiquant les résultats, néant. Nous avons reçu cette synthèse en tant qu'organisation, et la communiquons sur notre site internet : http://skol-veur.bzh.bz/. Comment des étudiant-e-s peuvent-ils s'intéresser à des élections dont ils ne connaîtront pas les résultats ? Et dont il/elle/s ne connaissent pas les aboutissements ? Les dates, les ordres du jour et les compte-rendus des CA et CEVU de l'université ne sont rendus publics nulle part. Beaucoup d'étudiant-e-s ne savent même pas ce que sont les CA et CEVU.

Si certains pensent que ces élections revêtent un caractère démocratique, ce n'est pas notre cas. Comme nous l'affirmions sur notre profession de foi, ces instances universitaires ne prennent pas compte du poids des étudiant-e-s en leur sein : 5 étudiant-e-s sont élus à un conseil d'administration rassemblant 27 personnes, dont 7 personnalités extérieures. Au conseil des études et de la vie universitaire, ce sont 16 étudiant-e-s qui sont élus, pour 40 sièges, dont 4 résevés une fois de plus à des personalités extérieures.

Les organisations étudiantes importent peu pour la direction de l'UBO et sont d'un faible poids. Par exemple, sachez que les représentant-e-s étudiant-e-s ne bénéficient d'aucun statut d'élu-e, si nous siégeons, nous loupons des cours, et si nous ne siégeons pas nous sommes taxé-e-s de ne pas respecter nos charges d'élu-e, cessons l'altruisme. Ces mêmes organisations ne sont mêmes pas visibles au sein de l'université, aucun panneau syndical d'information par exemple, le site de l'UBO mentionne les organisations des personnels mais pas les organisations étudiantes. Chaque organisation ayant eu, ou ayant des élus dispose d'un local associatif, avec un ordinateur, une connexion Internet et un bureau. Il est possible d'avoir le téléphone, mais à notre charge… comment peut-on permettre aux étudiant-e-s de s'organiser dans ces conditions ?

Le SLB Skol-veur ne prétend pas porter la voix des étudiant-e-s. Le syndicat est une structure qui permet autour de convictions communes de nous rassembler, de nous organiser. Si au sein de notre organisation, nous nous permettons de mandater certains d'entre nous, les prises de décision sont faites ennsemble.

Nous ne représentons pas les étudiant-e-s, nous n'avons pas à nous substituer les uns aux autres.

Stourmomp betek an trec'h !