jeudi 24 mars 2011

élections au conseil d'UFR de Segalen : votons SLB !

Le 29 mars 2011, votons SLB Skol-Veur
« Étudier, travailler et lutter en Bretagne »

C'est quoi le SLB Skol-Veur ?
Le SLB Skol-Veur (Sindikat Labourerien/ezed Breizh Skol-Veur / Syndicat des Travailleur-se-s de Bretagne Université) existe depuis un an et demi à l'UBO. Présent-e-s depuis 2005 à Rennes 2, nous défendons un syndicalisme de lutte interprofessionnelle indépendant des partis politiques et des institutions. Nous pensons que seul le rapport de force peut faire reculer l'État, le patronat, et imposer de vrais changements. Cette année, nous avons pris activement part au mouvement contre la réforme des retraites, pas seulement en manifestant, mais en participant au blocage du dépôt pétrolier de Brest, à l'Assemblée Interluttes, et en organisant des concerts de soutien au mouvement.

Nous nous présentons cette année au conseil de la faculté Segalen. Nous ne ferons pas de promesses électorales. Nous savons que le conseil de faculté n'a que peu de pouvoir, et ne sert bien souvent qu'à appliquer dans l'UFR les décisions prises en CA. De plus, ces conseils sont loin d'être démocratiques : ils ne sont pas publics, et étroitement contrôlés par l'administration. Pour nous, la gestion de l'Université ne pourrait être réellement démocratique que si elle était prise en charge par des assemblées générales ouvertes à tou-te-s les étudiant-e-s et salarié-e-s de l'Université.

Nous n'obtiendrons rien sans une mobilisation hors de ces conseils : voter c'est bien, lutter c'est mieux !


Qu'est ce qu'on veut ?
(et on ne se contente pas de vouloir, on se battra avec vous pour l'obtenir...)

- des droits sociaux pour réussir
Les premières causes de l'échec à l'Université sont des causes sociales. Alors que seuls 5% des enfants d'ouvrier-e-s accèdent à l'enseignement supérieur, et qu'une majorité d'étudiant-e-s (pour la plupart sous le seuil de pauvreté...) se salarient pour vivre, nos acquis sociaux disparaissent. Nous continuerons à nous battre contre la volonté étatique de casse du service public, de la Sécu, des retraites... et à la fac :

- Le CROUS doit jouer son rôle social : gel du prix du ticket de RU, construction de logements, augmentation des bourses
- Nous demandons que tou-te-s les étudiant-e-s salarié-e-s puissent choisir le statut de non assidu-e quelle que soit la durée de leur contrat et le nombre d'heures effectuées.

- une Université ouverte à tou-te-s et égalitaire
Nous nous opposons à toute forme de sélection, de hiérarchisation et d'élitisme dans l'enseignement : pour une université populaire, suppression de toutes les filières sélectives (prépas, grandes écoles) !

- Pour les étudiant-e-s étranger-e-s (et les étudiant-e-s emprisonné-e-s) : un accès aux mêmes droits que les autres étudiant-e-s. Carte d’étudiant-e = carte de séjour !
- Contre toutes les formes de discrimination, et notamment contre le harcèlement, moral et/ou sexuel, mettons en place de vraies structures collectives pour ne plus devoir se défendre seul-e
- Mise en place de la compensation intégrale des résultats (des UE, des semestres et des années entre elles) pour l'obtention des diplômes et des mentions et maintien des sessions de rattrapage

- une Université publique, gratuite et émancipatrice
Les dernières lois sur l'université (LRU, masterisation des concours de l'enseignement) organisent la privatisation progressive de l'Université. Ça suffit ! Les universités doivent rester intégralement publiques, et l'inscription doit devenir gratuite, avec ou sans le Bac.

- Suppression de l'UE 7 qui ne sert qu'à nous préparer à être des salarié-e-s dociles. Des cours de droit du travail nous seraient plus utiles ! De même, interdisons l'accès de l'université à l'armée et sa propagande impérialiste.
- Approprions-nous l'Université ! rendons-la vivante et conviviale pour tou-te-s. L'administration cherche à nous infantiliser en contrôlant toutes nos initiatives mais nous n'avons pas besoin d'autorisation pour nous organiser : les salles et les espaces communs (parvis, hall, ancienne BU...) doivent être mis à disposition de tou-te-s les étudiant-e-s et salarié-e-s de la faculté.
- Que l’UBO se réengage en matière de langue Bretonne en signant la charte « Ya d'ar Brezhoneg » (bilinguisation de la signalétique, des copies d'examen, des agendas…). Nous exigeons également la mise en place d'une UE libre « Initiation à la langue bretonne »

Stourmomp betek an trec'h !

lundi 21 mars 2011

Contre l'augmentation du prix du RU...

L'UBO a 40 ans !
Et la précarité continue...

Dans quelques jours, l'UBO fêtera ses 40 ans. Au programme, deux semaines de festivités et de mondanités universitaires. Bien que les dirigeants de l'UBO s'auto-congratulent de l'ouverture des facultés aux investisseurs privés, nous savons bien que notre réalité étudiante est bien différente. Nous sommes de plus en plus nombreux à devoir faire le grand écart entre nos études et notre boulot à mi-temps. De plus en plus nombreux à être pénalisé parce qu'on va bosser ou à devoir courber l'échine pour réclamer des aides sous prétexte que nos parents gagnent trop. De plus en plus nombreux à devoir nous justifier de toucher les bourses qui nous sont dues et de plus en plus à ne pas avoir accès à nos droits (assurance chômage, RSA). Pour nous, la frontière entre étudiants-précaires, étudiants-travailleurs, et diplômés-chômeurs s'estompe.

A l'origine, le CROUS avait vocation à améliorer nos conditions de vie étudiante. Cet organisme qui gère l'ensemble des restaurants universitaires, des cités universitaires, des bourses et des étudiants étrangers... a vu sa vocation sociale s'envoler. Le CROUS est devenu un simple organisme de gestion. Son orientation commerciale se confirme comme en témoigne l'introduction de la carte moneo dans les universités bretonnes (nouveau gadget de paiement magnétique déjà présent dans le reste de l'hexagone).

Cette orientation est la conséquence directe des restrictions budgétaires comme en atteste l'augmentation arbitraire de 10 centimes du ticket de RU cette année, portant le prix d'un ticket de RU à 3€. La raison invoquée : l'inflation. Mais, en réalité depuis 2008, ce que le CROUS finance en moins à son service de restauration, c'est ce que nous payons en plus. Nous affirmons que ce n'est pas aux étudiants de payer le désengagement de l'État ! Ce n'est pas à celles et ceux qui subissent la précarité et les difficultés financières de payer l'augmentation du prix du ticket de RU. Les institutions nous rétorquerons toujours que c'est « exagéré ». Que les étudiants ne devraient pas se plaindre car « le jour où le CROUS disparaîtra, vous n'aurez que les yeux pour pleurer ».

Mais comme on ne cède pas à leur chantage, on veut :

- le gel du prix du ticket de RU à 3€ pour 10 ans (avec maintien du service actuel)
- le réengagement de l'Etat via le CROUS (à hauteur de 50 % du coût du repas)
- l'accès du RU aux chômeurs et aux travailleurs précaires
- l'accès au tarif le plus bas aux personnels de catégorie B et C

Et pour ça on commence par :

Boycott du RU – repas collectif – AG
(venez avec des choses à manger, des idées pour la suite...)
mardi 15 mars à partir de 12h
parvis de la fac Segalen

Le SLB et le « collectif en marche contre l'injustice sociale » pour
la création du Comité de lutte Universitaires-Précaires de Brest