jeudi 20 septembre 2012

Communiqué concernant l'évacuation des migrant-e-s de la faculté des Lettres de l'UBO

Mercredi 12 septembre, des personnes demandeuses d'asile politique, soutenues par le collectif CASSS-paPIER (Collectif d'Actions, de Soutien et de Solidarité avec les personnes Sans-Papiers), ont commencé à occuper la faculté des Lettres Victor Segalen. Ces personnes, qui n'ont pas le droit de travailler, devraient être hébergées par les services de l'Etat. Pourtant, la préfecture du Finistère refuse de les prendre en charge et les laisse dormir à la rue.

Pour s'abriter, et pour réclamer des logements, ces personnes ont occupé plusieurs bâtiments publics dont elles ont été délogées par l'intervention d'un huissier ou même de la police.

On pouvait attendre une attitude moins répressive de la part de l'Université, d'autant que cette occupation de 8 personnes ne perturbait en rien le déroulement des inscriptions ni des cours. Pourtant, vendredi en fin d'après-midi, après moins de 2 jours d'occupation, un huissier est venu signifier une ordonnance d'expulsion, prononcée par le tribunal sur la requête de la présidence de l'Université. Moins d'une demie-heure plus tard, une vingtaine de policiers casqués sont venus les déloger du hall de la faculté, et ce alors même que des cours avaient encore lieu !

La justice et la police  s'empressent de faire respecter certaines lois, comme l'interdiction de l'occupation de locaux, mais restent étrangement passives pour faire respecter les lois en faveur des migrants, comme le fait de leur donner un logement. Pire, c'est parce que l'Etat est dans l'illégalité (en refusant de donner des logements à des migrants) que les migrants  sont obligés d'enfreindre la loi (occuper des locaux pour ne pas être dehors) qu'ils sont réprimés... par l'Etat.

Nous ne voulons pas travailler, ni étudier, sous protection policière. La police n'a rien à faire dans les locaux de l'Université. Nous dénonçons l'attitude répressive de la présidence, et son peu de considération pour le sort des personnes qu'elle a mises à la rue par la force un vendredi soir, et donc condamnées à dormir à la rue tout le week-end.

FERC-Sup CGT, SNPREES-FO, SUD, SLB Skol-Veur