lundi 21 mars 2011

Contre l'augmentation du prix du RU...

L'UBO a 40 ans !
Et la précarité continue...

Dans quelques jours, l'UBO fêtera ses 40 ans. Au programme, deux semaines de festivités et de mondanités universitaires. Bien que les dirigeants de l'UBO s'auto-congratulent de l'ouverture des facultés aux investisseurs privés, nous savons bien que notre réalité étudiante est bien différente. Nous sommes de plus en plus nombreux à devoir faire le grand écart entre nos études et notre boulot à mi-temps. De plus en plus nombreux à être pénalisé parce qu'on va bosser ou à devoir courber l'échine pour réclamer des aides sous prétexte que nos parents gagnent trop. De plus en plus nombreux à devoir nous justifier de toucher les bourses qui nous sont dues et de plus en plus à ne pas avoir accès à nos droits (assurance chômage, RSA). Pour nous, la frontière entre étudiants-précaires, étudiants-travailleurs, et diplômés-chômeurs s'estompe.

A l'origine, le CROUS avait vocation à améliorer nos conditions de vie étudiante. Cet organisme qui gère l'ensemble des restaurants universitaires, des cités universitaires, des bourses et des étudiants étrangers... a vu sa vocation sociale s'envoler. Le CROUS est devenu un simple organisme de gestion. Son orientation commerciale se confirme comme en témoigne l'introduction de la carte moneo dans les universités bretonnes (nouveau gadget de paiement magnétique déjà présent dans le reste de l'hexagone).

Cette orientation est la conséquence directe des restrictions budgétaires comme en atteste l'augmentation arbitraire de 10 centimes du ticket de RU cette année, portant le prix d'un ticket de RU à 3€. La raison invoquée : l'inflation. Mais, en réalité depuis 2008, ce que le CROUS finance en moins à son service de restauration, c'est ce que nous payons en plus. Nous affirmons que ce n'est pas aux étudiants de payer le désengagement de l'État ! Ce n'est pas à celles et ceux qui subissent la précarité et les difficultés financières de payer l'augmentation du prix du ticket de RU. Les institutions nous rétorquerons toujours que c'est « exagéré ». Que les étudiants ne devraient pas se plaindre car « le jour où le CROUS disparaîtra, vous n'aurez que les yeux pour pleurer ».

Mais comme on ne cède pas à leur chantage, on veut :

- le gel du prix du ticket de RU à 3€ pour 10 ans (avec maintien du service actuel)
- le réengagement de l'Etat via le CROUS (à hauteur de 50 % du coût du repas)
- l'accès du RU aux chômeurs et aux travailleurs précaires
- l'accès au tarif le plus bas aux personnels de catégorie B et C

Et pour ça on commence par :

Boycott du RU – repas collectif – AG
(venez avec des choses à manger, des idées pour la suite...)
mardi 15 mars à partir de 12h
parvis de la fac Segalen

Le SLB et le « collectif en marche contre l'injustice sociale » pour
la création du Comité de lutte Universitaires-Précaires de Brest

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