mercredi 28 mars 2012

29 mars à 18H30. Rassemblement place de la Liberté à l'appel du Planning Familial du Finistère

[Nous reproduisons ici un appel du Planning Familial du Finistère.]

Le rassemblement aura lieu :

jeudi 29 mars 2012 à partir de 18h30
place de la Liberté à Brest

venez nombreuses et nombreux/
deuit holl


Dans Le Télégramme du 27 mars était publié en pages Brest un article intitulé "Viols en soirée : les preuves impossibles", dont on peut lire le début ici.

Le Planning familial du Finistère a réagi en :
- Envoyant un droit de réponse (texte ci-dessous)
- Appelant les femmes et plus largement la population voulant réagir à venir « boire un coup » place de la liberté, jeudi 29 mars à partir de 18h30

Chaque année en France, plus de 198 000 femmes sont victimes de viol ou de tentatives de viols. 

75 000 sont violées.

En effet, chaque acte sexuel forcé est un instrument de déshumanisation. Il est une négation de la volonté des femmes, le mépris de leur consentement.

Alcoolisés ou pas, les hommes ne sont pas plus que les femmes alcoolisées ou pas régis par des « pulsions sexuelles irrépressibles »

Le viol n’a rien à voir avec un désir soi-disant incontrôlable.

Il est une humiliation, une appropriation, une domination des hommes sur le corps et le sexe des femmes et des filles. 


Plus de 75 000 femmes violées par an : il ne s’agit pas seulement d’une somme de crimes isolés, à classer dans les faits divers : car c’est un fait social, c’est une marque que notre société reste profondément inégalitaire dans les relations femmes/hommes.


Sous l’effet de la peur, de la pression de l’entourage et de la famille, de la volonté d’oublier, une majorité de femmes ne porte pas plainte.

Nous, le Planning Familial du Finistère, dénonçons la tolérance de notre société vis-à-vis du viol. En France, on estime que seulement 2% des violeurs sont condamnés.

Nous dénonçons la stigmatisation des victimes de viol qui doivent trop souvent affronter dénégations, accusations et rejet.

Les femmes doivent refuser toute culpabilisation sur leur tenue, leur comportement et leur fréquentation.

Les jupes ou strings ne sont pas des appels au viol. L’alcoolisation si elle est une circonstance aggravante c’est pour l’agresseur et non pour la victime.

Aucune honte ne doit peser sur les femmes. La morale ça suffit.

Pourquoi tout au long de cet article, une fois de plus il n’y a pas un mot sur la place et le comportement des garçons.

Le viol est un crime. les femmes doivent être, systématiquement, entendues sur ce qu’elles ont subi. Les agresseurs doivent être jugés et condamnés et la honte doit changer de camp.

Une femme sur 10 a été violée ou le sera au cours de sa vie. Dans 8 cas sur 10, l’agresseur est connu de la victime. Le viol n’est pas une fatalité. Il est le signe d’une société profondément sexiste. 

Cette réalité peut changer. Cette réalité doit changer !

Le Planning Familial refuse que la peur du viol imprègne notre quotidien et nos comportements. Le Planning Familial revendique pour les femmes leur pleine liberté dans l’espace privé et dans l’espace public et que leur parole soit reconnue.

Planning Familial du Finistère

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